Dessins au bambou

Le bambou introduit une composante aléatoire : l'encre abondante se tarit à des endroits inattendus de la courbe d'un corps à laquelle le peintre prête attention. Le peintre doit alors interrompre son geste pour aller vers l'encrier et poursuivre la représentation d'une figure en partant d'un autre point.
Cet aléa introduit des ruptures de contours qui donnent à la forme l'aspect poreux nécessaire à la signification de la présence du vivant.
Ce qui est remarquables est qu'en biologie cellulaire, comme en représentation par le dessin, les ruptures de frontières sont aléatoires.
La zone absente du trait est un trait virtuel.
Notre cerveau contient des neurones sensibles aux traits virtuels: pour s'en persuader il suffit de regarder un triangle de Kanisza dont aucun côté n'est dessiné, comme montré dans La Lumière Neutre.
Le bambou utilisé a trois centimètres de diamètre